Sommaire
1. Origine et développement du projet
2. La fusion des communes, un processus en développement
3. Les principaux motifs du projet de fusion
4. Les conditions financières
5. Identité et proximité
6. Gestion de la commune
7. Conclusion
Calendrier
Vote des conseils le 29 septembre 2005.
En cas d’acceptation du projet de convention de fusion par
les quatre conseils, la votation populaire aura lieu en décembre
2005.
1. Origine et développement du projet
C’est au cours d’une séance réunissant
les trois municipalités in corpore des Cullayes, Mézières
et Servion, le 3 décembre 2001, à Mézières,
que la décision est prise de lancer un projet de fusion
entre les trois communes, en étudiant sa faisabilité.
Décision est prise également au cours de cette séance:
1. d’informer la population des trois communes du lancement
de ce projet, directement par un «tout ménage»
distribué le 24 janvier 2002, jour de l’indépendance
vaudoise, et indirectement par l’intermédiaire d’une
conférence de presse organisée le même jour;
2. d’inviter les communes voisines de Carrouge, Essertes,
Ferlens et Montpreveyres, à s’associer au projet.
Seule la commune de Montpreveyres répond favorablement
à cette invitation et se joint effectivement au projet
en mai 2002.
Février 2002 |
La première étape
consiste à mettre sur pied des commissions municipales,
composées de municipaux des trois, puis des quatre
communes, chargées d’étudier la faisabilité
du projet sous les angles de l’administration générale,
des finances, des infrastructures et des règlements
communaux. |
Septembre 2003 |
Les commissions municipales rendent leur
rapport. La commission des finances a notamment étudié
la capacité financière de la future commune
avec l’aide d’un consultant externe, M. Pierre
Busset, boursier de Grandvaux et spécialiste reconnu
des finances communales. Elle conclut que le regroupement
des quatre communes est à même de maintenir l’équilibre
des finances tout en effectuant les investissements planifiés
dans chacune des communes. |
Octobre 2003 |
Les conclusions des commissions municipales
étant positives, un tout ménage est diffusé
à l’ensemble de la population des quatre communes
résumant les avantages du projet. Des séances
d’information des conseils législatifs et de
la population sont ensuite organisées dans les quatre
villages. |
Janvier 2004 |
Des commissions ad hoc sont nommées
dans chacun des conseils communaux ou généraux
dans le but d’examiner les rapports des commissions
municipales et d’apprécier la faisabilité
du projet, tout en l’enrichissant de leurs questions
et remarques.
Les commissions des Cullayes et de Montpreveyres rendent leur
rapport en septembre 2004, celles de Mézières
et de Servion en février 2005. |
Février 2005 |
Suite aux changements intervenus au sein
de la Municipalité de Mézières, celle-ci
confirme sa position par rapport au projet de fusion et décide,
à l’unanimité, de poursuivre l’élaboration
d’un projet de convention de fusion. En avril suivant,
le Conseil communal de Mézières demande à
son tour à la Municipalité de poursuivre l’étude
du projet et de lui présenter un projet de convention
de fusion comme prévu initialement. |
Mai 2005 |
Un projet de convention de fusion est élaboré
en collaboration avec les services de l’Etat. C’est
ce projet qui fait l’objet du présent exposé
des motifs et préavis soumis le même jour aux
conseils communaux des communes de Mézières
et de Servion et aux conseils généraux des communes
des Cullayes et de Montpreveyres. |
2. La fusion des communes, un processus en développement
Dans notre pays, 206 communes ont disparu à la suite d’un
projet de fusion entre 1996 et 2004. Ce mouvement a touché
dix cantons, essentiellement la Thurgovie en Suisse alémanique
(-99 communes) et Fribourg en Suisse romande (-77). Au Tessin,
le nombre des communes a diminué de neuf unités
pendant la même période.
Les fusions qui touchaient plutôt jusqu’ici de petites
entités, parfois de moins de 100 habitants, concernent
maintenant de grandes communes. Quelques exemples. La plus grande
fusion de Suisse est intervenue en mai 2005 dans le canton de
St-Gall. La commune issue de la fusion de Rapperswil (89% de oui)
et Jona (61% de oui), est devenue la 22e ville du pays avec plus
de 25'000 habitants. Le canton de Lucerne comptera pour sa part
deux nouvelles localités de 6'000 à 7'000 habitants
issues de fusions, en janvier 2006: Willisau et Reiden. Ces fusions
ont été acceptés à 70.5% et à
86.5 % par les populations concernées.
En Suisse romande, la plus importante opération résulte
de la fusion de Bulle et de La Tour-de-Trême, avec plus
de 15'000 habitants. Le projet, qui n’avait pas soulevé
d’opposition à Bulle, a été accepté
par La Tour-de-Trême en septembre 2004, à la suite
d’un référendum (56.25% de oui).
Parallèlement à ces réalisations, de nombreux
projets sont actuellement à l’étude. Dans
le canton de Neuchâtel, par exemple, entre Corcelles et
Peseux et entre La Chaux-de-Fonds et Le Locle; à Genève,
entre les communes de Satigny, Dardagny et Russin; dans le Jura,
entre huit communes du Clos-du-Doubs.
Dans le canton de Vaud, plusieurs fusions ont eu lieu ces dernières
années: Lussery-Villars en 1999, Cudrefin-Champmartin en
2000, Maracon-La Rogivue en 2001, Rovray-Arrissoules en 2004.
Avec les fusions de Donatyre-Avenches et de Rossens, Villarzel
et Sédeilles, qui interviendront le 1er juillet 2006, le
nombre des communes vaudoises passera à 378.
Le projet à cinq communes Cully-Lavaux a échoué
en raison du non de Grandvaux (535 non contre 428 oui, soit 55%
de non). Les opposants ont surtout contesté le nom choisi
pour la future commune et l’augmentation des impôts
qu’elle représentait à Grandvaux. Mais la
population des quatre autres communes a massivement approuvé
le projet (68% à Villette, 78.5% à Riex, 82.5% à
Epesses, 86% à Cully).
D’autres projets sont à l’étude dans
le canton. Entre Donneloye et Mézery, ou encore entre Sainte-Croix,
Bullet et Mauborget dans le Nord vaudois; entre Cossonay, La Sarraz
et Penthalaz dans le Gros-de-Vaud; entre Chavannes-des-Bois, Commugny,
Tannay et Mies sur La Côte. Dans la Broye, les vingt communes
de la région de Payerne sont toutes en réflexion
sur des projets de fusion qui diviseraient par quatre le nombre
de communes du district.
Cette multiplication des fusions réalisées et des
projets en cours n’est pas le résultat d’une
fièvre ou d’une mode. C’est une réponse
aux nouvelles conditions de fonctionnement de la société
et des collectivités publiques.
Le découpage de nos communes date d’une époque
où l’on se déplaçait à pied
ou à cheval, où trois générations
vivaient sous le même toit familial, où toute une
vie se déroulait dans le même village, où
les lieux de travail, de domicile et de loisirs se confondaient.
Tout a changé. Le développement des moyens de transports
et de télécommunications, l’évolution
des structures familiales et du monde du travail, les exigences
liées à l’accroissement de la population et
des progrès technologiques ont considérablement
modifié les attentes de la population et les besoins de
la gestion communale. Le seuil de viabilité d’une
commune se situe aujourd’hui autour de 3’000 habitants.
3. Les principaux motifs du projet de fusion
La fusion fera mieux correspondre le territoire communal à
la réalité de la vie quotidienne qui ne se déroule
plus depuis longtemps dans une seule commune. De nombreuses tâches
sont d’ores et déjà effectuées ou financées
en commun. Le collège, le centre médical, le service
du feu sont à Mézières et sont le résultat
d’associations intercommunales ou de fusion (dans le cas
des pompiers). Mézières est non seulement le bourg
historique de la région mais son centre économique,
culturel et social. C’est à Mézières
que se trouvent la poste principale, le marché, la banque.
La fanfare de la région est à Mézières.
Le football club s’appelle Jorat-Mézières.
Le Théâtre du Jorat, presque centenaire, a été
construit à Mézières. La vie de nos communes
est très largement interdépendante.
Simplification de la gestion. La gestion communale
sera simplifiée avec la fusion. Les tâches identiques
exécutées par chacune des quatre communes le seront
par une seule (une Municipalité, un Conseil, une administration,
un budget, une réponse aux diverses consultations, etc.).
La fusion des quatre communes apporte de meilleurs résultats
que n’importe quelle autre forme de collaboration intercommunale.
C’est une solution d’avenir qui permet de soutenir
le développement durable de nos villages en tenant compte
des réalités financières et administratives.
Renforcement des compétences et des moyens.
La gestion d’une commune nécessite des connaissances
de plus en plus techniques et étendues: droit, fiscalité,
police, aménagement du territoire, la liste est longue.
Il est aujourd’hui nécessaire de mettre en commun
nos moyens financiers et humains pour être en mesure de
répondre de manière adéquate aux exigences
de notre société et aux attentes de la population.
Un recrutement des élus facilité.
Nos communes n’échappent pas au problème général
de recrutement de citoyens prêts à s’engager
en raison de la difficulté de la tâche et du temps
qu’elle prend. Les élus d’aujourd’hui
le savent: l’envergure et la nature de leur tâche
ont changé de dimension depuis quelques années.
L’engagement, la rigueur et l’efficacité qu’elle
requiert freinent le recrutement de personnes disponibles et intéressées
à œuvrer dans les exécutifs et législatifs
communaux. La fusion réduira cette difficulté (5
municipaux au lieu de 20 par exemple).
Un atout pour l’aménagement du territoire.
La surface de la nouvelle commune permettra à
l’avenir une meilleure gestion du territoire et des équipements
collectifs.
Un pôle plus attractif. Nos quatre villages
réunis créeront un pôle attractif dans le
Jorat, renforçant notre autonomie et notre dynamisme. En
effet, pour qu’une commune soit attrayante pour la population
et les entreprises, elle doit offrir une quantité suffisante
de services et d’infrastructures. La mise en commun de nos
patrimoines permettra de mieux gérer, produire et financer
nos prestations. A terme, le projet devrait également permettre
de développer certaines compétences communales.
Une commune plus forte. La fusion crée
une commune plus forte, mieux en mesure d’exprimer sa volonté.
Avec un peu plus de 3'000 habitants, elle aura plus de poids dans
ses contacts avec le canton et au sein de son futur district,
quel qu’il soit, ainsi qu’avec l’ensemble de
ses partenaires.
Ensemble dans le même district. Enfin,
une fusion de nos communes nous permettra de rester unis dans
le nouveau découpage territorial et de nous profiler comme
une entité plus forte au sein de notre nouveau district.
Dans les deux projets de nouveau découpage des districts
mis en consultation par le Conseil d’Etat, Les Cullayes,
Montpreveyres et Servion se trouvent à la limite de deux
districts et pourraient donc faire valoir leur préférence,
ce qui ne serait pas le cas pour Mézières.
4. Les conditions financières
La situation financière actuelle des quatre communes est
propice à la fusion. La mise en commun des marges d’autofinancement
permettra des investissements que chaque commune actuelle ne pourrait
se permettre. C’est une des conclusions centrales de l’étude
réalisée par les municipalités, avec l’aide
d’un consultant indépendant, M. Pierre Busset.
Politique d’investissement. Les analyses
des comptes consolidés de ces dix dernières années
démontrent que nous pouvons tabler sur une marge annuelle
d’autofinancement de Fr. 1'500'000.-, ce qui nous permettra
de réaliser tous les investissements prévus, tout
en maintenant un endettement net par habitant inférieur
à Fr. 5'000.-
L’impact du nombre d’habitants sur la péréquation
financière. La nouvelle péréquation
financière prévue pour le 1er janvier 2006 tient
compte dans ses critères du nombre d’habitants par
commune, le canton souhaitant favoriser les communes de plus de
3'000 habitants. Ainsi, selon les premiers calculs établis
par les services de l’Etat, l’économie serait
de l’ordre de Fr. 400'000.- par année, par rapport
à la somme totale payée par les quatre communes
individuellement.
Economies d’échelle. Les économies
d’échelle que la commune pourra réaliser sur
les intérêts de sa dette, sur les achats de matériel
et d’équipements et grâce à une meilleure
organisation de ses services, lui permettra d’offrir à
ses habitants des prestations de qualité à des prix
unifiés et raisonnables.
Taux d’imposition et taxes. Le taux d’imposition
sera calqué sur le taux le plus bas des quatre communes
avant fusion. Les taxes des prestations communales seront les
mêmes pour tous les habitants de la nouvelle commune.
Augmentation des charges. La fusion permettra
de faire face plus facilement à l’accroissement des
charges déjà supportées par les communes
(la facture sociale notamment) et de celles qui sont à
prévoir (Police 2000, M2, routes, etc.)
Incitation financière à la fusion.
L’incitation financière prévue par la loi
sur les fusions de communes du 7 décembre 2004 (articles
24 à 29) est calculée de la manière suivante:
- 250 francs par habitant mais avec un double plafond (jusqu’à
1500 habitants pour chaque commune candidate à la fusion
et jusqu’à 3000 habitants pour la commune résultant
de la fusion). Soit dans le cas de notre projet: 250 francs
x 3000 habitants = 750'000 francs.
- Ce premier montant est multiplié par 1.2 si la fusion
concerne 4 communes. Soit 700'000 francs x 1.2 = 900'000 francs.
- Ce deuxième montant est multiplié par 2 si la
fusion intervient dans les cinq années suivant l’entrée
en vigueur de la loi. Soit 900'000 francs x 2 = 1.8 million
de francs.
Ce montant de 1,8 million de francs permettra à la nouvelle
commune de rembourser une partie de sa dette, et d’augmenter
ainsi sa marge d’autofinancement en proportion.
Cette incitation financière étant limitée
dans le temps, le report du projet de fusion pourrait la compromettre.
5. Identité et proximité
Les quatre villages conservent leur nom. Le nom
retenu pour la nouvelle commune, Jorat-Mézières,
est indirectement issu du concours organisé au printemps
2004 auprès de la population des quatre villages. Une trentaine
de personnes ont fait des propositions, dont plusieurs faisaient
référence d’une manière ou d’une
autre au Jorat. Les quatre municipalités n’ont pas
retenu l’une d’entre elles, mais se basant sur ce
qui leur était soumis, ont porté leur choix à
l’unanimité sur le nom de Commune de Jorat-Mézières.
Ce nom fait référence à la région
du Jorat sans en faire l’exclusivité de la future
commune. Il a en outre l’avantage de la rattacher à
son centre historique: Mézières.
Mais chaque village conservera son nom, à commencer sur
les panneaux indicateurs à l‘entrée des localités
qui porteront les mentions suivantes:
Les Cullayes
(Commune de Jorat-Mézières) |
Mézières (Commune de Jorat-Mézières) |
Montpreveyres (Commune de Jorat-Mézières) |
Servion (Commune de Jorat-Mézières) |
Cette part importante de notre histoire ne sera pas gommée.
Il n’y a d’ailleurs aucune raison que l’identité
de nos villages disparaisse avec la fusion. Le fait par exemple
que deux «villages» comme Ollon et Villars fassent
partie depuis longtemps de la même commune politique (celle
d’Ollon) ne les a pas empêchés de conserver
leur caractère propre, l’un de village viticole,
l’autre de station de sports d’hiver.
La recherche des armoiries de la nouvelle commune a été
effectuée avec un spécialiste, M. Olivier Delacrétaz,
graphiste à Essertes. La solution retenue par les municipalités
a obtenu l’aval du service de l’Etat concerné,
en l’occurrence des Archives cantonales.
Les quatre villages sont représentés au
sein des autorités. Pendant la législature
2006-2011 et la suivante (2012-2016), les quatre villages ont
la garantie d’être représentés au sein
de l’exécutif (au moins un représentant pour
chaque village sur les cinq membres de la municipalité)
et au sein du Conseil communal (proportionnellement à sa
population). Cette disposition laisse le temps aux élus
et aux populations qu’ils représentent d’apprendre
à travailler ensemble au service de la nouvelle communauté,
sans craindre que l’un ou l’autre des villages soit
exclu des préoccupations ou des décisions.
Les quatre villages conservent un bureau de l’administration.
Le développement d’internet, des guichets virtuels
et des autres moyens de communication laisse penser que nos habitudes
se modifieront encore beaucoup ces prochaines années. Depuis
l’introduction du vote par correspondance en automne 2002,
par exemple, plus personne ou presque ne se rend dans les bureaux
de vote, que ce soit en ville ou à la campagne. Des antennes
de l’administration communale seront cependant maintenues
dans chaque village avec au moins les mêmes capacités
et horaires d’accueil qu’aujourd’hui.
Les quatre villages expriment des positions très
voisines. Aucun des villages ne doit craindre un changement
de cap politique qui serait dû à la fusion. Le taux
de participation ne varie pas de manière déterminante
dans les communes dont la population est comprise entre 200 et
10'000 habitants. Et dans les urnes, les quatre villages expriment
des positions très proches. Chacun peut le vérifier
les soirs de votations fédérales et cantonales.
La nouvelle commune conserve une taille humaine.
Au 31 décembre 2004, la population des quatre communes
candidates à la fusion était la suivante:
Les Cullayes 664 habitants
Mézières 1’045 habitants
Montpreveyres 458 habitants
Servion 1’048 habitants
Total 3’215 habitants
Avec un peu plus de 3'000 habitants, la nouvelle commune politique
atteint la taille critique pour une gestion efficace. Mais elle
conserve une taille humaine, d’autant que la physionomie
de chaque village ne s’en trouve pas modifiée. Le
paysage géographique et social des villages n’est
pas changé.
Des partis politiques ou non? Avec une commune
de plus de 3'000 habitants, les partis politiques ne vont-ils
pas jouer un rôle politique plus important qu’aujourd’hui?
Les élections qui interviendront dans le cadre de la première
législature (2006-2011) et de la suivante (2012-2016) sont
prévues au scrutin majoritaire, et par conséquent
sans partis. Par la suite, il appartiendra aux citoyens de dire,
de manière démocratique, s’ils souhaitent
ou non modifier cette situation. Une chose est sûre: le
nombre d’habitants de la commune n’est pas à
lui seul déterminant. De petites communes élisent
leur conseil communal au scrutin proportionnel (avec des partis).
C’est notamment le cas de Lavey-Morcles et de Roche, qui
comptent toutes deux moins de 1000 habitants. Alors que des communes
comme Echallens (4’700 habitants) ou Le Mont-sur-Lausanne
(5'200 habitants) ont connu le scrutin majoritaire (sans partis).
6. Gestion de la commune
Autorités. Actuellement, le taux d’activité
d’un syndic des communes fusionnantes représente
20 à 25% d’un poste à plein temps. Il est
envisagé un taux d’activité du syndic de 40%.
Cette mesure vise deux objectifs: renforcer le pilotage politique
de la commune en assurant une plus grande disponibilité
du syndic, et améliorer la rémunération du
syndic afin de rendre plus attractive une fonction de plus en
plus lourde et difficile.
Bureaux communaux. Le siège central de
l’administration communale est à Mézières.
Comme cela a déjà été souligné,
des antennes seront maintenues dans les trois autres villages
avec au moins les mêmes capacités et horaires d’accueil
qu’aujourd’hui.
Personnel. Le personnel en fonction au jour de
la fusion, occupé à plein temps ou à temps
partiel, est transféré à la nouvelle commune,
aux conditions en vigueur au moment de la fusion. Ces personnes
seront employées, dans toute la mesure du possible, en
fonction de leurs compétences et de leur cahier des charges,
sur le territoire du village qui les a engagés avant la
fusion. Les collaboratrices et les collaborateurs seront naturellement
associés à la mise en place de la nouvelle administration.
Pour le surplus, les conditions de travail (durée du travail,
vacances et congés) et rémunérations (classes
de salaires, augmentations annuelles) s’inspirent des dispositions
de la Loi sur le personnel de l’Etat de Vaud. La Caisse
de pensions est la CIP, la Caisse intercommunale de pensions.
Pour le travail accessoire, la commune appliquera les indemnités
prévues par le mémento agricole établi chaque
année par le Service romand de vulgarisation agricole.
Organisation de l’administration. C’est
seulement sur la base des départs naturels, retraites ou
démissions, que l’administration communale sera réorganisée
progressivement en fonction des besoins de la nouvelle commune.
Le but est d’utiliser les économies d’échelle
réalisées par la fusion pour renforcer les compétences
de l’administration communale.
Constructions et urbanisme. Les plans directeurs
communaux existants, de même que les plans généraux
d’affectation (zones) et les règlements de construction
en vigueur au moment de la fusion dans chacun des quatre villages
resteront valables jusqu’à ce que de nouveaux documents
soient élaborés par la nouvelle commune et adoptés
par les autorités communale et cantonale conformément
à la procédure en vigueur.
La mise en commun des ressources humaines des quatre villages
permettra de gérer de manière plus professionnelle
tout le secteur constructions et urbanisme, y compris la gestion
des bâtiments communaux.
Distribution de l’eau. Certaines inquiétudes
se sont manifestées quant à la distribution de l’eau.
Après la fusion, les villages seront toujours approvisionnés
par leurs propres sources quand ils en disposent. La convention
de fusion le stipule expressément.
Voirie, déchets et déneigement.
Dans un premier temps, le système en vigueur de ramassage
ou d’évacuation des déchets sera maintenu
tel quel dans chacun des quatre villages. Le même principe
sera appliqué pour le déneigement. Ce sera à
la nouvelle commune d’examiner par la suite si une harmonisation
des systèmes est souhaitable ou nécessaire.
Exploitation forestière. L’exploitation
du patrimoine forestier sera prise en charge par la nouvelle commune
en tenant compte des capacités d’intervention du
personnel communal en fonction. Le solde sera confié comme
jusqu’ici à des entreprises forestières sur
la base de soumissions.
Esserts communaux. La répartition des
esserts communaux préservera les intérêts
des agriculteurs de chaque village. Lorsqu’un parchet communal
deviendra libre, il sera proposé en priorité aux
agriculteurs domiciliés sur le territoire de l’ancienne
commune à laquelle il appartenait, puis aux agriculteurs
des autres villages de la nouvelle commune. Les prix des esserts
seront fixés par la Chambre vaudoise d’agriculture.
Routes. Le transfert de routes du canton aux
communes est programmé. Le Grand Conseil a d’ailleurs
eu l’occasion de se prononcer à ce sujet. Mais la
fusion n’aura pas d’incidence sur ce plan. L’entretien
des routes qui relient les quatre villages, et qui sont actuellement
hors localité, donc cantonales, ne seront pas mises à
la charge de la nouvelle commune pour cause de fusion. 7.
Conclusion
La fusion, ce n’est pas la fin des problèmes. C’est
le moyen d’y faire face et de les résoudre plus facilement
que si les communes restaient chacune de leur côté.
De même, le projet de convention de fusion et l’exposé
des motifs ne représentent pas la fin du travail nécessaire
à la réalisation de la fusion. Mais ce qui reste
à faire ne pourra être fait qu’une fois la
décision prise.
Après avoir mûrement réfléchi, et en
toute connaissance de cause, les Municipalités des quatre
communes sont d’avis que la fusion est un acte utile et
nécessaire pour assurer l’avenir. Elle apportera
à nos villages des avantages certains, en diminution des
coûts, en amélioration des prestations à la
population et en regain de l’autonomie communale.
Les quatre Municipalités recommandent aux Conseillers communaux
et généraux des Cullayes, de Mézières,
de Montpreveyres et de Servion, d’approuver la Convention
de fusion telle que présentée
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